Né à Tambacounda, une ville de l’Est du Sénégal, Sidiki Kaba a fait ses études de Philosophie, de Lettres et enfin de Droit à Dakar.Passionné de littérature française, il admire les grands écrivains universels : Montesquieu, pour la séparation des pouvoirs ; Victor Hugo, pour la défense des plus faibles ; et Albert Camus, pour les libertés. Dans leurs livres, il découvre alors le combat, ce combat qui peut décider du sens d’une vie.
Sidiki Kaba adhère à Amnesty International, puis devient avocat en 1980.
En 1987, il participe à la fondation de la première association de défense des droits humains du Sénégal. Ainsi, l’avocat entre en contact avec la FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme), qui le nomme en 1990 représentant à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP).
Puis, Sidiki Kaba étend son action à tout le continent africain en tant qu’avocat : il défend militants des Droits de l’Homme, journalistes, opposants, victimes de l’arbitraire et des répressions, dans toute l’Afrique francophone.
En 1995, il fonde le Centre Africain pour la Résolution et la Prévention des Conflits.
Au sein de la FIDH, il s’investit pour l’émergence d’une justice internationale et fait partie des initiateurs de la coalition de 1995 qui a réuni 2500 ONG pour la création d’une cour pénale internationale (CPI). En 1998, après l’institution de la CPI avec le statut de Rome, c’est grâce à son action décisive que le Sénégal devient le premier pays au monde à ratifier le texte.
En 1999, suite à la mobilisation de la FIDH contre les violences faites aux femmes, il obtient du Sénégal l’interdiction de l’excision.
Sidiki Kaba devient en 2001 le premier président non européen de la FIDH. Cette élection a marqué une nouvelle étape dans l’internationalisation de la Fédération, qui est passé de 116 à 166 organisations membres en 6 ans de mandat.
En 2006, son accompagnement des victimes des exactions en République Démocratique du Congo aboutit au premier jugement de la CPI.
Depuis 2013, Sidiki Kaba est ministre de la Justice au Sénégal et reste depuis 2007 Président d’Honneur de la FIDH.